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julien376

Le triptyque de la persuasion




J’étais très excité car j’attendais ce moment depuis de longues semaines… Le jour J est enfin arrivé. L’homme est monté sur scène et s’est mis à parler. J’en tremblais de plaisir. Il était bigrement doué à n’en pas douter. Un excellent expert. Il énumérait les arguments, tous plus convainquant les uns que les autres. Son exposé était limpide. Son expertise accumulée grâce à un parcours hors du commun lui donnait une légitimité certaine. Durant les premières minutes j’étais emballé : cette conférence était vraiment à la hauteur de mes espérances !


Pourtant quelque chose clochait. Et le léger malaise que je ressentais ne cessait de s’accroître. Sans comprendre vraiment pourquoi je n’étais pas émotionnellement impliqué dans cet exposé et je commençais tout simplement à … m’ennuyer !


Ce n’est que bien plus tard en tombant sur une référence à l’ouvrage d’Aristote « L’art de la rhétorique » que j’ai compris pourquoi j’avais ressenti ce malaise.


Dans cet ouvrage le philosophe nous explique que pour qu’un discours soit persuasif il faut qu’il regroupe au moins ces 3 dimensions : le logos, l’éthos et le pathos.


LE LOGOS, C’EST LA LOGIQUE.


La qualité des arguments rationnels. Si vous avez développé une véritable expertise et maîtrisez votre sujet, le logos ne doit pas poser de problème particulier ... tant que vous conservez un discours simple pour une audience souvent novice.


L’ÉTHOS C’EST LA LÉGITIMITÉ DE L’ORATEUR.


Elle est issue notamment de la cohérence entre votre parcours et votre expertise, la forme et le fond de ce que vous partagez. Un positionnement cohérent avec votre parcours, vos compétences et le marché comme permet de le découvrir l’IKIGAI du thérapeute ou du coach facilitera cet éthos dans votre communication.


LE PATHOS C’EST SA CAPACITÉ À CRÉER DE L’ÉMOTION CHEZ SON AUDIENCE.


C’est exactement ce qu’il manquait au conférencier dont je parlais plus haut.

Il y a de nombreux moyens de générer cette émotion. En voici quelques-uns :

  • ressentir soi-même de l'émotion de manière perceptible pour l’audience : la méthode la plus puissante mais sans doute la plus délicate puisqu’elle ne peut être réellement contrôlée … et qu’elle concerne naturellement surtout les discours oraux. Même si la passion sincère pour votre sujet se ressentira aussi à l’écrit.

  • faire de l’humour : un moyen finalement simple et largement exploitée. Un trait d’humour bien placé fait toujours son effet…

  • **partager une histoire très personnelle en faisant appel à l’empathie de l’audience. **C’est notamment l’art du « story-telling » au service d’une marque personnelle forte dont je vous parle régulièrement.

  • inspirer l’audience en évoquant des valeurs fortes auxquelles elle s’identifie (ex : la liberté, la spiritualité etc). Cette évocation peut être plus ou moins explicite mais c’est notamment la raison pour laquelle que vous devez clarifier les valeurs importantes pour vous, rester connecté avec ces valeurs pour qu’elles imprègnent votre communication et la rendent « inspirante ».

Ce triptyque vous l’avez compris concerne toutes les formes de communication, qu’elles soient orales ou écrites.

On nous parle digitalisation, réseaux sociaux, tunnels de vente … dans ce vertige de nouveautés il est facile de se perdre.

Pourtant l’essentiel de la communication est intemporel comme en atteste cet Art de la rhétorique écrit il y a 2500 ans et toujours si pertinent.

Pourquoi ? Parce que la psychologie et les besoins humains fondamentaux évoluent finalement très peu. Ca tombe bien : vous êtes des experts dans ces domaines


Avec gratitude,

Julien.

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